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vendredi 14 novembre 2008

Mines et énergies : La Côte d’Ivoire vers le développement de la pétrochimie et de la sécurisation des produits pétroliers

Au cours du premier sommet subsaharien sur les mines et énergie qui s’ouvre lundi prochain à Yamoussoukro, la Côte d’Ivoire aura à cœur de présenter son potentiel minier, pétrolier, gazier et énergétique aux participants venant de toute l’Afrique au Sud du Sahara, mais aussi et surtout aux grands investisseurs du monde entier. En plus du potentiel, il s’agira également de partager avec le reste du monde, la vision prospective nationale dans les domaines suscités. Dans ce cadre, un point d’honneur sera, sans aucun doute, fait aux stratégies que les autorités ivoiriennes envisagent, à la société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci) et aux investissements lourds, pour développer une véritable industrie pétrochimique dans le pays en vue de créer davantage de plus-value à partir de la production nationale. Hier, dans une conférence de presse qu’il a animée, Robert Nahounou Koré, ingénieur en génie chimique et pétrole, consultant pétrolier auprès de Petroci et chef du projet pipeline Abidjan-Bouaké, a montré à grands traits, l’importance que revêt l’option de la Côte d’Ivoire de développer la pétrochimie. «Actuellement, les seules utilisations qu’on fait de notre pétrole, c’est de le transformer en carburant, l’utiliser à produire de l’électricité ou du bitume ou en extraire du gaz pour accroître la capacité de production électrique, mais aussi pour produire du gaz butane. Avec la pétrochimie, la Côte d’Ivoire va pousser sa technologie en parvenant à la production de nombreux autres produits tels que les emballages plastiques », a expliqué le conférencier. Qui, par ailleurs, a fait savoir que la construction de la deuxième raffinerie s’inscrit dans cette vision. Et le sommet de Yamoussoukro sera l’occasion de faire connaître au connatre au monde, entre autres, les perspectives de développement de l’industrie de la chimie du pétrole en Côte d’Ivoire. Et ce, dans l’optique d’intéresser les investissements dans ce domaine. Au-delà de la pétrochimie, Robert Nahounou Koré a évoqué la portée stratégique et socioéconomique du pipeline en construction et qui va relier Abidjan à Bouaké via Yamoussoukro (soit 400 kms). Ce projet, qui va coûter plus de 110 milliards de francs CFA à la Petroci, et donc à l’Etat de Côte d’Ivoire, est conduit par Cipem (Compagnie ivoirienne du pétrole et des mines) créée par d’anciens agents de Petroci pour gérer tout ce qui est logistique, servira à transporter et distribuer avec beaucoup plus de sécurité, les produits pétroliers en grandes quantités sur l’ensemble du territoire national. En outre, il permettra dans sa phase opérationnelle, de réduire l’impact de la péréquation sur le prix du carburant à la pompe, d’éviter à l’Etat des pertes de recettes parafiscales (15 milliards de francs par an) dues aux détournements des camions citernes en partance pour les pays de l’hinterland. Pour le conférencier, ce pipeline, qui sera doté de caméras de surveillance et qui transportera 1,6 million de mètres cubes de produits pétroliers (contre 500 mille mètres cubes transportés actuellement par les camions citernes), fait partie des infrastructures socioéconomiques tournées vers l’avenir. Notons que c’est en 1999 que l’idée avait germé, mais il a vu le jour effectivement il y a 12 mois. Sa réalision s’achèvera en août 2009, au lieu de janvier 2009, à cause des retards dus à la lenteur des études d’impact environnemental. Mais le feu vert vient d’être donné par les ministères techniques concernés, a laissé entendre le conférencier.

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