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jeudi 20 novembre 2008

Alassane Dramane Ouattara : Candidat par procuration ?


Il s’agit de M. Alassane Dramane Ouattara, ADO pour ses “affidés”, l’homme qui a pris tout un pays en otage.ADO, puisqu’il faut l’appeler ainsi, est à tous points de vue, un sujet assurément intéressant. Comme a eu à l’écrire, un de ses "hagiographes", c’est un homme qui a eu une "vie singulière".Il mérite donc qu’on analyse son parcours de vie, à nul autre pareil, de façon singulière.L’épicentre du séismeEn toute chose, dit l’adage, il faut toujours considérer l’épicentre du séisme. S’il est vrai que l’épicentre se trouve être le foyer apparent des ébranlements au cours d’un tremblement de terre, ici, la place qu’occupe M. Alassane Ouattara, dans ce qu’il est convenu d’appeler, “le mal ivoirien”, n’en déplaise à nos amis du RDR, n’en est pas moins apparente, mais centrale, comme l’est Henri Konan Bédié, en d’autres circonstances, sur l’échiquier politique national.En effet, c’est depuis l’arrivée, que dis-je, l’intrusion fracassante de M. Alassane Ouattara dans la vie socio-politique de la Côte d’Ivoire, qu’elle connaît, (la Côte d’Ivoire s’entend), toutes ces vissicitudes que nous lui connaissons.ADO n’est pas seulement l’origine du mal ivoirien, il est le mal lui-même qui ronge notre pays et pour plusieurs raisons.Ce sont ces raisons que nous allons tenter d’exposer dans les lignes qui vont suivre.Sorti de nulle partComme par hasard, après la convention du FPI, le RDR de M. Alassane Dramane Ouattara, s’est précipité lui aussi, pour organiser une convention pour désigner son candidat à l’élection présidentielle.Comme pour dire à tous et à chacun, “me voilà, je suis dans les starting-block, je n’attends plus que le coup du starter”.Prenant ainsi tout le monde de vitesse, M. Ouattara croit faire oublier les faits et autres méfaits qu’il traîne sur son compte. Si d’aventure, sa candidature devait être refusée, ce qui n’est pas à écarter, pour raison de nationalité “douteuse”, il aura beau jeu de clamer haut et fort que les gens ont recommencé encore leur coup.C’est, nous le croyons, la raison essentielle de cette candidature à l’emporte-pièce, annoncée avec fracas. Mais pour cela, nous avons le temps d’y revenir. Pour l’heure, commençons par le commencement pour parler si on veut, du “Golem” qu’est à nos yeux, M. Ouattara.Le Golem, on sait que historiquement, dans la culture juive “ashkénaze”, c’est une sorte d’automate à forme humaine que les Rabbins avaient le pouvoir d’animer. La comparaison n’est pas fortuite ici, quand on pense que la Communauté Internationale a voulu se servir de M. Ouattara pour asservir notre pays.Revenons à des choses plus concrètes, pour dire que la Côte d’Ivoire a accédé à l’indépendance le 7 août 1960. Pour les hommes de ma génération (j’avais 15 ans), c’est une nouvelle ère. Celle de l’après colonisation.Toute la jeunesse émergente de cette époque, nous nous connaissons tous, ou presque. Un souvenir quelque part, d’une dictée, d’un même examen, d’un collège ou d’un lycée nous unit les uns aux autres. Cela a fondé, nous semble-t-il, les générations que nous sommes.Depuis donc cette indépendance, Houphouët-Boigny, “notre guide”, nous a mené hélas ! au gré de sa vision à lui. Tantôt idyllique, tantôt pessimiste.Hélas ! la Côte d’Ivoire abonnée depuis un certain temps, au progrès apparent, grâce à “nos braves paysans”, comme on disait à l’époque, pour spolier nos parents, est tombée dans la tourmente à cause de l’insouciance ou l’imprévoyance de ses dirigeants avec Houphouët à leur tête. Une récession des plus implacables s’est abattue sur elle. La croissance s’est totalement arrêtée.Au mois d’avril 1990, comme par prestidigitation, Houphouët nous sort de son chapeau, M. Alassane Ouattara. Il apparaît comme un oiseau rapace dans le microcosme politique ivoirien. Qui est cet homme, et d’où vient-il ?M. Alassane Dramane Ouattara est né, avons-nous appris, le 1er janvier 1942 à Dimbokro, au centre de la Côte d’Ivoire. Son père, nous dit-on aussi, serait venu de Sindou en République sœur de la Haute-Volta devenue entre- temps le Burkina-Faso. Il y fut enterré d’ailleurs. Il serait d’une mère originaire de Gbeléban, à l’extrême Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. C’est tout ce qu’on sait de M. Ouattara.Est-ce qu’il a commencé les études primaires en Côte d’Ivoire, ou même le collège, centre de rencontre de tous les enfants d’un même Pays, là où se forgent toutes les amitiés ? A ce jour, personne ne peut répondre à cette question.On le retrouve tout simplement au Lycée Zinda Kaboré de Ouagadougou où il obtient son Bac. Il part aux Etats-Unis pour le compte de la Haute-Volta, faire ses études. Jusque-là, il ne fait pas de doute qu’il est de nationalité voltaïque.Là-bas, il obtient un ph.D en économie, dont le sujet porte curieusement sur l’économie de la Côte d’Ivoire, c’est d’ailleurs le seul texte qu’on lui connaît. Il n’a jamais écrit à notre connaissance, autre chose. Peut-être n’aime-t-il pas écrire ou ne sait-il pas écrire ? Pour le choix du sujet de sa thèse, on peut le comprendre aisément. En effet, l’économie ivoirienne, dans la sous-région, est la seule dont les fondamentaux sont palpables, stratifiables ou quantifiables à souhait. Elle peut servir de modèle donc.Revenons à M. Ouattara, notre homme.M. Ouattara entre au FMI avec la même nationalité voltaïque, aujourd’hui burkinabé. Des publications de cette époque l’attestent aisément. Personne ne peut le contester. A ce propos, on peut lire dans l’excellent livre de M. Guy Labertit, un français qu’on ne peut soupçonner de quoi que ce soit, ceci :“Depuis le début des années soixante-dix, jusqu’en 1989, celui qui, à Paris, se présente non sans suffisance comme le candidat naturel et le plus apte à diriger la Côte d’Ivoire, a représenté un pays voisin, la Haute-Volta devenu Burkina-Faso, tantôt à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, tantôt à la Banque Mondiale. Avec l’accord d’Houphouët-Boigny, pour qui son extériorité au Pays ne pouvait en faire un rival pour l’héritier désigné Konan Bédié, et à l’initiative d’institutions financières internationales inquiètes de l’évolution économique de la Côte d’Ivoire, il fait son entrée dans l’arène politique ivoirienne à quarante-huit ans, en Mai 1990”. (Adieu, Abidjan-Sur-Seine de Guy Labertit page 24)Comme on le voit, "l’extériorité" d’Alassane Ouattara, même pour Houphouët-Boigny, ne faisait pas de doute. C’est pourquoi il l’a fait venir pour ne pas gêner l’ascension de son poulain, M. Konan Bédié, quand lui, il voudra se retirer un jour.C’est donc à partir de cet instant que tout se gâte. Tantôt, l’homme est présenté comme étant Voltaïque quand il entre à la BCEAO, tantôt après arrangements-dit-on, entre Houphouët et les dirigeants de la Haute-Volta d’alors, comme dit plus haut, pour occuper le Poste de Vice-Gouverneur au titre de ce pays, c’est-à-dire la Haute-Volta bien qu’étant Ivoirien.On a encore en mémoire, qu’il a été décoré par le ministre ivoirien de l’économie et des finances d’alors, au titre de la Haute-Volta ici même, en Côte d’Ivoire, à Abidjan, en même temps que notre compatriote, M. Patrice Kouamé, actuel Président du Conseil général de Toumodi….Personne ne peut le nier. C’est un véritable embrouillamini. Avouons-le. personne n’y comprend rien.Un rapace venu d’ailleursA la mort de Abdoulaye Fadiga, (il y a aujourd’hui 20 ans) M. Alassane Ouattara devient gouverneur de la BCEAO jusqu’à ce qu’il devienne un de ces quatre matins, Président d’un Comité interministériel de coordination du programme de stabilisation et de relance économique d’une Côte d’Ivoire aux abois.En quelque sorte, il commande aux ministres sans être ministre. C’est le paradoxe. A cet égard, on a les dessous de ce paradoxe “houphouetien” à la lumière de ce qu’écrit le "disciple d’Houphouët”, l’ancien ministre Camille Aliali, (Page 114) : “Je lui ai fait observer qu’il n’était pas habituel qu’une personnalité qui n’était pas membre du gouvernement puisse être nommée à la tête d’un Comité composé de ministres”.Houphouet s’est tu et on sait ce qu’il est advenu par la suite.En octobre 1990, sans être membre du PDCI, il prononce un discours de politique générale au Congrès au grand dam des militants de ce parti, et au mois de novembre de la même année, il est nommé Premier ministre de la Côte d’Ivoire. Il a sauté toutes les étapes notre Golem. Quelle prouesse !Si on fait un retour en arrière, on dira qu’à partir de 1968, M. Alassane Ouattara entame une carrière de fonctionnaire international au Fonds Monétaire International (FMI). Il fait ensuite une intrusion à la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) on l’a dit. Il passera 5 ans au FMI, de 1973 à 1975, il est chargé de mission à la BCEAO et conseiller du Gouverneur de cette même Banque Centrale de 1975 à 1982. En janvier 1983, il est nommé Vice- Gouverneur pour le compte de la Haute-Volta, on l’a dit aussi. Il repart au FMI en 1984 jusqu’à ce qu’un jour, il succède à Abdoulaye Fadiga comme gouverneur sans qu’on ne sache en tant que qui ? Ivoirien ou Burkinabé ?Voilà le nœud gordien qu’on se devait d’expliquer avant tout aux Ivoiriens. Deux nationalités sont ici en jeu. Donc, il y a un doute.Premier ministre au mois de novembre 1990 comme on l’a dit plus haut, il a les mains libres pour privatiser tous les secteurs stratégiques de l’économie ivoirienne : l’électricité, les télécommunications et l’eau passent aux mains des sociétés françaises. C’est le temps de la fameuse querelle d’“Alassane vend et rachète”. Cela fit beaucoup de bruit.La récession qu’il était venu combattre, repart de plus belle et c’est la tourmente.Houphouët réélu, un an auparavant, dans les conditions que l’on sait, face à un Laurent Gbagbo qui ne pouvait pas gagner cette élection, vu les handicaps de toutes sortes, ne maîtrise plus son monde et il abandonne le pouvoir à M. Ouattara qui peut manipuler à sa guise tout son monde.Toutes les libertés publiques sont menacées : les policiers, les gendarmes et les militaires à sa solde, veulent réduire tout le monde au silence. Les évènements de Yopougon, tristement célèbres, défenestration et bastonnades d’étudiants, de plus de nuit, quelle horreur ! c’est sous Ouattara.Dans un contexte sécuritaire des plus instables, Martial Ahipeaud, le leader des étudiants est kidnappé. On veut faire taire ce jeune homme. C’est le tollé général. Les partis de l’opposition voulant protester contre l’horreur de la cité universitaire de Yopougon le jour du jugement du jeune leader des étudiants, le 18 février 1992, Alassane Ouattara donne l’ordre d’arrêter tous les Opposants. Gbagbo Laurent, sa femme Simone, son enfant Michel et bien d’autres personnes dont le Président de la Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme, sont arrêtés et jetés en prison. Quelle abomination !M. Alassane Ouattara trouvera même, le malin plaisir de dire à la télévision, qu’il a vu de ses propres yeux, Gbagbo cassant, brûlant à tout venant. Comme Dieu ne dort pas, Gbagbo est libéré sans être condamné.Le 2 octobre de la même année, au cours d’un débat télévisé, M. Alassane Ouattara déclare implicitement sa candidature à la présidence de la République, en dépit du sort “d’accompagnateur” de N’Zueba qui lui était réservé par Houphouët et il le savait. Cette imprudente arrogance lui vaudra la réplique de son "ami" d’aujourd’hui, M. Konan Bédié, "l’annonce à Marie". La guerre des héritiers était alors ouverte.La guerre des héritiersHouphouët, sentant le poids des ans est impuissant. M. Alassane Ouattara a toute la latitude de faire à sa guise. Houphouët craint cependant, les dispositions de la Constitution d’alors aidant. Il a peur d’être déclaré hors jeu. Il démissionne, comme on le sait, pour une banale affaire de chèque, Lanzeni Coulibaly. C’est le cas de le dire, le président de la Cour suprême. Si l’Etat est entre les mains de Ouattara en tant que Premier ministre, le droit, c’est-à-dire la justice à travers la Cour suprême qui n’a plus de tête, hélas ! est bancale.Il est donc impossible de prononcer un empêchement absolu à l’encontre d’Houphouet, les conditions étant difficiles à réunir. C’est presque un “Coup d’état constitutionnel”. En son temps, je l’avais écrit dans les colonnes du Nouvel Horizon, aujourd’hui disparu.C’est alors que la course poursuite des héritiers va démarrer. Je devrais dire la guerre des frères ennemis, l’héritier légataire et le vrai “usurpateur”, c’est-à-dire M. Ouattara, n’en déplaise à M. Bédié, qui traite Laurent Gbagbo d’usurpateur pour des raisons de nouvelle amitié, nouvelle position. Houm ! Pour en venir à la guerre de succession, tous les héritiers sont donc aux aguets. Qui sera le premier informé lorsque le grand homme Houphouët s’en ira rejoindre ses aïeux. Hélas, ce jour arrive le 7 décembre 1993, il est 6 h 35 à Yamoussoukro. Alors s’engage la course au pouvoir entre MM. Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié.M. Ouattara se fondant sur la Constitution pourtant claire en ce domaine, tergiverse à rendre le pouvoir. M. Bédié se barricade quant à lui, derrière le bouclier de l’article 11. C’est la guerre totale quoi qu’ils en disent aujourd’hui.On nous dit qu’ils se seraient même vus au domicile de Germain Coffi Gadeau. L’un, en bras de chemise, ce qui, au dire de Bédié, l’aurait irrité. Enfin, c’est toute la cuisine qui nous a été révélée après coup.Le soir, au journal de 20 h, Bédié prend le pouvoir. Si on était dans un match de foot-ball, on dirait qu’il mène par 1 but à zéro.Dès cet instant, tout devient compliqué pour Ouattara qui avait le pouvoir à portée de la main, si on peut parler ainsi. Il s’exile aux Etats-Unis le temps que Djéni Kobina, qui a créé le RDR dans les conditions que l’on sait, lui tende la perche pour qu’il rentre dans la République à nouveau après son court séjour à Washington.La guerre étant ouverte, le RDR organise un Congrès gigantesque pour mettre Ouattara le pied à l’étrier. Il est candidat. Il se dit Ivoirien, comment est-ce donc ?Dans sa précipitation, il commet des erreurs monumentales, présentant des cartes d’identité suspectes.La justice se met à ses trousses à la demande expresse de Bédié, son ami d’aujourd’hui et il est accusé de faux et usage de faux. Ayant quitté Abidjan précipitamment, un mandat d’arrêt international est lancé contre lui. Qui peut oublier une telle époque ?Le RDR qui manifeste est totalement décapité et ses principaux membres dont Henriette Diabaté, sont jetés en prison. Ce sont des moments qu’on ne peut oublier. Moi-même, dans un article au journal “Le Jour”, j’implore M. Laurent Gbagbo alors Président du FPI, de venir au secours du RDR, mieux de sa Secrétaire générale incarcérée. Bédié mène par deux buts à zéro, pour coller à l’image du match de football.Sur les antennes de RFI, devenue une radio de relais de M. Ouattara pour la circonstance, celui-ci déclare d’une part que c’est parce qu’il est du Nord et musulman, qu’on ne veut pas qu’il se présente à l’élection présidentielle. D’autre part, il promet que le jour qu’il décidera de frapper ce “pouvoir moribond”, il tombera.C’est une déclaration tirée de “la charte du Nord” dont Ouattara est le parrain et que personne ne revendiquera. Cette charte qui consacrera la division en fait et en réalité de notre pays fera beaucoup de mal à la Côte d’Ivoire. On en rit aujourd’hui, mais le mal, notre mal est parti de là. C’est dans cette atmosphère qu’est intervenu le coup d’état.Le 24 décembre 1999, Ouattara a tenu parole si on veut dire. Le régime de Bédié est chassé par des militaires en guenilles, mal préparés. Ils sont à égalité à présent.Les militaires ont recours à Guéi Robert, un Général à la retraite. Celui-ci suspend la Constitution et toutes les autres institutions de la République. Les militaires avec la fougue qu’on leur connaît, s’en iront à la MACA libérer tous les prisonniers dont ceux du RDR. Les militaires, comme s’ils étaient aux ordres de M. Ouattara, annulent le mandat d’arrêt international, pour faux et usage de faux que Bédié avait lancé contre lui. Si ceci ne peut pas expliquer cela ?L’insurrection est à son comble. On apprend toujours sur les antennes de RFI qui est en fête, que M. Ouattara, va rentrer bientôt dans “son pays”. Là aussi, on apprendra, dans sa maladresse, il annonce urbi et orbi), qu’il est le "nouveau" président de la République de Côte d’Ivoire suite au coup d’état.Les Fax existant, l’information parvient aux militaires qui se rebiffent puisqu’ils ne l’entendent plus de cette oreille. Il arrive enfin. C’est un Colonel de l’armée ivoirienne qui va l’accueillir et l’éconduit proprement.Au lieu de l’amener au palais présidentiel, ce à quoi l’autre s’attendait, au contraire, c’est à Cocody que descend M. Ouattara et les militaires qui n’ont pas l’intention de travailler pour le roi de Prusse comme on dit, récupèrent leur coup d’état en propre.M. Ouattara n’a qu’à s’en prendre à lui-même parce qu’il croyait avoir dans sa poche toutes les ambitions des uns et des autres.Gouvernement de RDRLe général Robert Guéi s’affirmant de jour en jour, après la formation d’un Comité national de Salut Public (CNSP), forme un semblant de gouvernement à domination RDR. Ce qui fera dire à Laurent Gbagbo, “si c’est un coup d’état RDR, qu’on nous le dise”.Tout est gâté pour le sieur Ouattara. Il ne maîtrisera plus le Général-Président qui est marqué pourtant de près pour son compte, par les généraux Palenfo et Coulibaly.La guerre interne qui s’en est suivie porte en elle les germes de la situation que nous connaissons aujourd’hui. Des tentatives de liquidation pure et simple de Robert Guéi par des militaires sur commande (de qui ? personne ne le sait), se succéderont à un rythme effréné.Par perte et profit ?S’agissant de la nationalité de M. Ouattara, candidat du RDR, d’après les échos qui nous parviennent d’une Convention que ce parti a tenue le 4 octobre 2008, à Yamoussoukro, il serait candidat.Et pourtant, l’arrêt de la Cour Suprême, la plus haute institution de notre pays qui a trouvé la nationalité de M. Ouattara “douteuse” est encore là. Cet arrêt qui a empêché M. Ouattara de se présenter aux différentes élections qui ont eu lieu en 2000, n’existe-t-il plus ou a-t-il été annulé et comment?L’aurait-on passé par un jeu de prestidigitation, comme il en existe hélas ! en politique, par perte et profit ou précisément par perte ?La question qui vient immédiatement à l’esprit est celle-ci :“Pour annuler une telle décision de la Cour Suprême, faut-il avoir recours aux armes ? Ou susciter une rébellion comme ce fut le cas en permanence depuis 2000 ? Si oui, il y a là un précédent périlleux pour notre démocratie et surtout pour notre Pays quand on sait que la crise que nous connaissons aujourd’hui n’a d’autres causes que la non candidature de M. Ouattara”.Qui est le père de la rébellion ?Bien sûr, il y a eu les accords de Pretoria consécutifs à la rébellion sanglante qu’a connue notre pays. Bien sûr, il y a eu la déclaration solennelle du président de la République, M. Laurent Gbagbo après à Pretoria. Il y avait pourtant précisé qu’exceptionnellement, M. Alassane Ouattara pouvait être candidat à cette élection-là, c’est-à-dire, celle qui devait avoir lieu en 2005. Etait-ce un chèque en blanc ? Je ne le pense pas, du moins cela ne peut convenir au droit qui exige des écrits et non des intentions qu’elles soient louables ou non.Nous avons dit que M. Alassane Ouattara n’était pas venu comme un messie que l’on attendait depuis plus de mille ans. A la vérité, c’est comme l’a dit quelqu’un, c’est à cause de son “extériorité” à la Côte d’Ivoire que Houphouët-Boigny et le PDCI-RDA l’ont fait venir pour nous éprouver. Pour nombre d’Ivoiriens, c’est donc M. Alassane Ouattara notre cauchemar quotidien. Mais alors, faut-il le battre aux élections ou l’ignorer pour toujours, car si Ouattara se présente, il aura créé un précédent dont nous ne nous relèverons plus jamais. Pour nous, la nationalité “douteuse” demeurant, s’il devait être candidat à cette élection présidentielle, ça ne serait que par procuration.Ecrivant la conclusion de cet article consacré à M. Alassane Ouattara, quelle ne fut ma joie d’apprendre, qu’aux Etats-Unis d’Amérique, M. Barack Obama venait de gagner l’élection présidentielle.Un métis, que dis-je ? Un noir selon les blancs qui considèrent que "l’accouplement" d’un noir et d’une blanche ou vice-versa, donne toujours un noir, mais jamais un métis comme c’est démontré scientifiquement. C’est une histoire vieille de 200 ans aux Etats-Unis. Il en a été ainsi toujours. Passons là dessus même si cela nous comble de joie.Cependant, cette élection devrait faire réfléchir bien des gens en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier. M. Obama, lui, n’a pas eu honte de ses origines. Il a dit, dans une profession de foi, qu’il était l’enfant d’un noir du Kenya, d’une Blanche du Kansas et qu’il avait épousé une noire, descendante des anciens esclaves et qu’il avait en lui trois cultures. Quel génie!Or, chez nous ici, des gens qui aspirent aux plus hautes fonctions de l’Etat ont honte de leur passé. Comme c’est pitoyable ! Pour aller plus loin dans la vie, il faut savoir d’où on vient. Renier son passé n’est à l’avantage de ceux prétendant diriger d’autres personnes et à plus forte raison, une nation.

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