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lundi 24 novembre 2008

Transports : Les conditions des transporteurs pour baisser les tarifs

Regroupés au sein de l’Union nationale du patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire (Unptci), les propriétaires de véhicules et compagnies de transport se sont expliqués samedi sur les raisons du maintien en l’état des prix du transport malgré la récente baisse des prix du carburant à la pompe. Par la voix de M. Touré Almamy, le secrétaire général de l’Unptci, qui a animé une conférence de presse dans un complexe hôtelier aux Deux-Plateaux, les transporteurs ont fait savoir qu’une diminution du prix du transport serait, pour le moment, suicidaire pour leur secteur d’activité. Et pour cause, la récente diminution, d’ailleurs insignifiante, des prix du carburant à la pompe ne saurait occulter les autres charges inhérentes à la marche d’un véhicule. En effet, de 1000 f, voire 1200 f, le prix du litre d’huile de moteur est brutalement passé à 1750, voire 1800 f. La batterie de 85 ampères qui coûtait 50.000 f est passé du double au triple et se vend aujourd’hui,dans le meilleur des cas, à 125.000 f. La pneumatique et pratiquement toutes les pièces et autres accessoires de véhicules connaissent, sans raison, des hausses vertigineuses sans que cela émeuve les autorités. Selon le conférencier, les transporteurs continuent de consentir d’énormes sacrifices pour maintenir leur activité. Pour une révision des prix du transport, il invite les autorités à un réajustement conséquent des prix du carburant à la pompe, à leur niveau d’avant les dernières grandes augmentations. Il s’en explique : «C’est au moment où le baril du pétrole au plan mondial atteignait les 147 dollars que chez nous, le prix du litre du gasoil à la pompe est passé de 545 f à 785 f, soit une augmentation de 240 f. Mais, maintenant que le coût du baril a baissé en dessous de ce que nous avons connu jusque-là, pourquoi ne pas simplement opérer chez nous la diminution qui s’y applique? Ou tout au moins, ramener le prix du gasoil simplement à 545 f comme avant ?»L’autre raison évoquée par M. Touré Almamy qui avait à ses côtés tous les membres de l’Unptci, porte sur les tracasseries routières qu’ils continuent de subir sur les routes en dépit des directives de l’autorité militaire. En zone sous contrôle des Forces nouvelles, la chose tourne à un véritable dépouillement systématique des transporteurs contraints qu’ils sont à s’acquitter de toutes sortes de taxes pour pouvoir circuler. Au total, le patronat des transporteurs invite les autorités à faire des efforts afin de leur permettre d’en faire autant.

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