Chris Viehbacher, directeur général de Sanofi-Aventis depuis trois mois, a promis aux actionnaires du groupe pharmaceutique "un bel avenir", estimant que ses "atouts" lui permettront d'affronter "les menaces et les défis".
Pour lui, "la plus grande incertitude" pour le laboratoire concerne l'éventuel lancement d'un générique de l'antithrombotique Lovenox aux Etats-Unis. Le directeur général a cependant estimé "faible" la probabilité de voir copier ce produit phare de Sanofi.
Affirmant qu'il n'avait pas constaté pour l'instant "trop d'impact de la crise" sur les chiffres, il a réaffirmé son intention de diversifier le groupe pour affronter la perte de 20% de chiffre d'affaires que risque d'occasionner à l'horizon 2013 la copie de certains de ses médicaments.
Il a assuré aux actionnaires qu'il était mieux à même de mener ces changements car "il n'était pas marié avec le passé de Sanofi-Aventis".
Réaffirmant sa méfiance vis-à-vis des "grandes acquisitions du passé", il a réaffirmé son projet de réaliser des opérations de croissance externe qui seraient créatrices de valeur.
Chris Viehbacher a aussi déclaré que Sanofi figurait "parmi les meilleures structures de coûts du secteur" même si la réduction de ceux-ci s'effectuait "avec discrétion".
Il a promis qu'à l'occasion de la publication des résultats du premier trimestre 2009, le 29 avril, le groupe présenterait "son nouveau portefeuille de médicaments". Mais il a ajouté qu'il ne pourrait dévoiler qu'à la fin 2009 sa vision à moyen terme de l'entreprise.
L'assemblée générale, qui a duré près de trois heures, s'est animée au moment de la présentation des rémunérations des dirigeants de Sanofi-Aventis.
Certains actionnaires n'ont pas apprécié qu'en 2009 Chris Viehbacher perçoive un salaire fixe de 1,2 million d'euros en plus une rémunération variable pouvant atteindre 200%, ainsi que 50.000 euros de stocks-options d'autant qu'il a bénéficié en entrant chez Sanofi d'une indemnité de 200.000 euros en contrepartie des avantages auquel il a renoncés en quittant GlaxoSmithKline.
Le salaire fixe de Jean-François Dehecq a été maintenu à 1,3 million d'euros cette année assortie d'une rémunération variable établie à proportion de 25% en fonction des critères quantitatifs (performance du bénéfice par action) et de 75% en critères qualitatifs (soutien à l'action du directeur général).
Gérard Le Fur, le directeur général sortant après l'échec de l'Acomplia, traitement de l'obésité dont il a été le maître d'oeuvre, a touché l'an dernier 1,9 million d'euros dont 680.000 euros "en considération de l'atteinte de critères quantitatifs".
L'action Sanofi-Aventis a terminé vendredi à 42,3 euros (+1,04%). Elle a perdu 27,9% en 2008 près de 8% depuis le début 2009.
Noëlle Mennella, édité par Jacques Poznanski
dimanche 19 avril 2009
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