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jeudi 6 août 2009

Présidentielle ivoirienne: une commission tire la sonnette d`alarme

ABIDJAN - La préparation de l'élection présidentielle prévue le 29 novembre en Côte d'Ivoire se heurte à des difficultés, notamment techniques, qui en menacent la tenue, a averti mercredi une commission participant au processus électoral.

"Pour des raisons purement techniques, plus de la moitié" des centres chargés du traitement des données du recensement "restent encore non fonctionnels", a déploré la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI) dans un communiqué.

Après de multiples prolongations et des difficultés techniques et fiancières, le recensement s'est achevé fin juin sur l'enregistrement de quelque 6,5 millions de personnes. Lancé le 20 juillet, le traitement des données doit aboutir fin août à la liste électorale provisoire.

"Le non-paiement à temps des indemnités aux personnels recrutés" pour le recensement "demeure une source de menaces constantes sur cette phase cruciale", a ajouté la CNSI, en référence aux protestations d'agents rapportées ces derniers jours.

"Tous les retards constatés risquent de nous éloigner davantage du respect de la date du 29 novembre 2009 fixée pour le premier tour de l'élection présidentielle", a-t-elle mis en garde.

A sa sortie d'une réunion autour du chef de l'Etat Laurent Gbagbo, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Robert Beugré Mambé a reconnu que le processus électoral avait rencontré des problèmes sur le terrain, mais en a minimisé l'ampleur.

Selon lui, seuls une poignée de centres n'étaient toujours pas fonctionnels ce mercredi, en raison de problèmes techniques, mais ils devaient l'être très rapidement.

Quant aux agents électoraux, ils "seront payés", le gouvernement ayant "promis de faire un effort" la semaine prochaine "pour mettre en place les moyens nécessaires", a-t-il dit.

"Le message fort du chef de l'Etat, c'est que nous devons tout mettre en oeuvre pour respecter la date du 29 novembre", a insisté M. Mambé.

Plusieurs fois reportée depuis 2005, l'élection présidentielle est censée clore la grave crise née du coup d'Etat manqué de 2002.


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