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jeudi 4 novembre 2010

Économie Reprise timide des activités : Quand les rumeurs sapent l’économie

Timidement, les activités économiques reprennent après le scrutin du 31 octobre. Hier, les populations ont vaqué à leurs occupations dès les premières heures. A Koumassi et à Marcory où nous nous sommes rendus, les ménagères ont pu se rendre, sans problèmes, aux marchés pour faire leurs emplettes. Les supermarchés et les stations services avaient également ouvert leurs portes.

Au marché Djè Konan, situé au grand carrefour de Koumassi, plusieurs commerces avaient repris du service, mais avec la peur au ventre. En effet, craignant des incidences, ces commerces étaient à l’affût du moindre mouvement. « Nous avons ouvert le magasin depuis ce matin, mais nous restons en éveil avec toutes ces rumeurs qui circulent dans la ville » déclare Dame Touré, tenancière d’un magasin d’ustensiles de cuisine. Ainsi, l’après-midi, où les résultats avaient été annoncés, les commerces ont commencé à fermer leurs portes. C’est pratiquement au pas de course que les commerçants se sont empressés de ranger leurs étals. Déjà le matin, pour plus de prudence, le centre commercial, communément appelé le Black de Koumassi était barricadé à double tour. Les concessionnaires de véhicules d’occasions, situés au grand carrefour de Koumassi, ont également refusé de sortir les véhicules, toujours par crainte de représailles. Au niveau du transport, si les taxis communaux (Woro-Woro) ont roulé, cela n’a pas été le cas pour quelques taxis compteurs. A plusieurs endroits à Marcory comme à Treichville, l’on a remarqué des véhicules garés dans les stations services. « C’est depuis dimanche que certains chauffeurs ont garé leurs véhicules, ils ne sont pas revenus les récupérer. Je pense que c’est à cause de la situation du pays » a indiqué un pompiste à Treichville.

Les commerces et les transports n’ont pas été les seules activités à tourner au ralenti. En effet, certaines entreprises du secteur de la téléphonie mobile ont du réaménager leur travail et leurs horaires afin de permettre à leur personnel de rentrer plus tôt chez eux. Pendant que d’autres ont demandé à leur personnel de reprendre le service après la proclamation des résultats. Cependant, les banques ont travaillé normalement avec leurs horaires habituels. Comme on peut le constater, la crainte de représailles, accentuée par la psychose que créées par les folles rumeurs est en train de plomber les activités économiques. L’économie attend donc d’être libérée, avec les résultats de ce scrutin présidentiel qui se font attendre, afin de reprendre son cours normal.

Sogona Sidibé

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