« Chérie demain, je passe te prendre à 19 heures devant la pharmacie Akadjoba. Ok ?« , lance Henry, un jeune informaticien à sa copine. « Chauffeur une place, je descend au maquis super Sonia ». « Monsieur, s’il vous plait où se trouve l’église universelle situé au quartier Sogephia », demande une jeune dame à un passant.
Comme dans presque toutes les communes de la ville d’Abidjan, Yopougon, la commune réputée pour ses nombreux espaces de joie (maquis, bars climatisés, boites de nuit) est une commune sans repère.
« Pour donner une indication ici à « yop », on se réfère aux maquis, pharmacies et enfin aux églises qui poussent comme des champignons», explique un jeune étudiant. « Il n’y a aucune pancarte indicative susceptible d’orienter un éventuel étranger du quartier», poursuit-il.
Si vous voulez vous rende dans ce quartier populaire, voici quelques repères qui vous aideront à vous retrouver à défaut de vous fier à des soi-disant pancartes d’indication qui n’existent quasiment pas. En réalité, les maquis, les pharmacies et certaines grandes églises sont devenus aujourd’hui les véritables lieux de repère des populations.
D’abord les pharmacies
S’agissant des pharmacies, vous trouverez la pharmacie Siporex située à l’entrée de la commune en passant par le deuxième pont. Ensuite, la pharmacie Keneya pour rallier la célèbre rue princesse et la pharmacie Akadjoba du côté du quartier Cideci. La pharmacie Benouiya, quant à elle, vous aidera à retrouver vos repères si vous êtes au quartier Niangon. La pharmacie Bel air située entre l’intersection de la voie qui part de la rue princesse et celle qui mène au complexe sportif de Yopougon est le principal repère du quartier Groupement Foncier. La pharmacie Toit Rouge du quartier Camp Militaire ferme la marche.
Viennent ensuite les Eglises
Au niveau des églises, l’on peut citer l’Eglise Universelle du Royaume Uni située avant l’espace Ficgago (grand espace publique de la commune) juste à la descente du deuxième pont, l’Eglise Baptiste OEuvre et Mission au quartier Toit Rouge, l’Eglise de la Vie Profonde de Yopougon sable. L’Eglise des Saints des Derniers Jours au quartier Camp Militaire et enfin les Eglises catholiques Saint-Pierre de Niangon sud à gauche, Sainte Rita de Niangon nord , suivie de l’Eglise catholique Saint-André au quartier Sicogi.
Les maquis ferment la marche
Les maquis quant à eux battent tous les records des lieux de repères. Du maquis Super Sonia de Niangon route académie de la mer en passant par les nombreux maquis de la Rue Princesse (le Café-Cacao, le Queens, le Ramé-Ramé, la Cour des Grands et le Stade de France) au quartier Selmer, le maquis Nouvelle Saison au quartier Maroc et le Big-Bang à la Sicogi.
Ces maquis sont connus des chauffeurs de taxi communaux et inter-communaux. Pas parce qu’ils fréquentent ces endroit de plaisirs mais plutôt parce que ces temples de joie sont des moyens de repérage très stratégiques pour leur commerce.
Devant tous ces repères qui ne sont en réalité que des établissements de commerce qui, du jour au lendemain peuvent disparaître, les autorités communales se doivent de réfléchir pour doter les communes de véritables repères et panneaux d’orientation en vue de faciliter le mouvement des populations.
Ces indications devraient tenir compte des réalités locales dans le découpage et l’attribution des noms aux différentes rues. L’expérience d’attribution des noms aux rues de la commune de Cocody a été sans succès.
Bien que les rues soient nommées et numérotées, les habitants de Cocody restent jusqu’à présent eux aussi scotchés aux repères familiers que sont les pharmacies et églises (pharmacie Saint Jean à Cocody centre, Eglise sainte Cécile aux 2 plateaux les vallons, pharmacie Saint-Pierre des Rosiers à la Riviera 3, pharmacie Sainte Marthe à au quartier Angré, la pharmacie et l’Eglise Sainte Monique au Plateau Dokui etc.)
Jacques Kouao
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