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vendredi 9 novembre 2012

France – Côte d’Ivoire: Après la visite de Christian Vabé, président du RPCI à l’Elysée, le Ministre Hamed Bakayoko en mission de démolition chez Valls



Depuis le passage du rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI) présidé par Christian Vabé à l’Elysée le 19 octobre dernier, pour dénoncer les graves manquements à la
démocratie et aux droits de l’homme du régime Ouattara, c’est le branle-le-bas de combat du côté du pouvoir à Abidjan. On ne dort plus que d’un œil, car le RPCI par cette percée diplomatique sans précédent, à réussi à mettre à nu les dérives dictatoriales du régime Ouattara. Et du côté d’Abidjan, on s’est mis à préparer dans le plus grand secret la riposte, surtout que des rumeurs font état que Christian Vabé serait le candidat de l’Elysée.
Ce qui est faux et sans fondement, puis que le RPCI est un mouvement politique et non un parti politique.
Ainsi, la présidence ivoirienne a décidé de la venue d’une délégation de haut niveau à Paris pour rencontrer le Président de la République François Hollande.
Le RPCI ayant été reçu à l’Elysée, il fallait que la délégation gouvernementale le soit également.
Selon nos sources, l’Elysée a décliné l’offre prétextant un agenda hyper-chargé du Président.
C’est alors qu’il a été décidé que le ministre Hamed Bakayoko rencontre son homologue de l’Interieur Manuel Valls, pour passer le message d’Abidjan et démentir les propos du RPCI. Si les informations en notre possession sont confirmées, il s’agit d’un camouflet diplomatique pour le régime d’Abidjan du fait qu’elle n’ait pas été reçue à l’Elysée.
Qu’à cela ne tienne, on se contentera d’une réception au ministère de l’interieur.
Officiellement place Beauveau mercredi dernier, il a été question de la Coopération sécuritaire entre la Côte d’Ivoire et la France. Continuité de l’Etat oblige, Hamed Bakayoko a retrouvé la place Beauveau mercredi dernier, siège du ministère français de l’intérieur, comme au temps de Claude Guéant.
Mais cette fois, il s’agissait de démentir en bloc, les affirmations portées le 19 octobre dernier à l’Elysée, affirmations selon lesquelles Alassane Dramane Ouattara était un dictateur sans foi ni loi que le Président François Hollande devait désormais interpeller publiquement.
Affirmations selon lesquelles les droits de l’homme, la démocratie, et la réconciliation nationale étaient au stade de slogans, et que les FRCI, l’armée du régime, tuait, violait, et volait en toute impunité.
Les camps de torture selon le RPCI sont une réalité en Côte d’ivoire, et l’opposition n’a pas droit de cité. De même que les opposants au régime sont systématiquement emprisonnés, torturés ou en exil.
Par ailleurs, les nominations en Côte d’ivoire n’obéissent pas au mérite sous le régime Ouattara, mais ont un caractère purement tribal. Seuls les nordistes ont droit à des promotions dans la haute administration civile et militaire. Même les chasseurs traditionnels DOZOS sont érigés au rang d’institution, pendant que la police et la gendarmerie sont désarmées.
Le ministre Manuel Valls, selon nos sources, s’est juste contenté d’écouter poliment son homologue Hamed Bakayoko et de lui dire dans un langage diplomatique que « les questions de renforcement des capacités des fonctionnaires de police, l'implication dans la réforme du système sécuritaire (RSS) et le soutien logistique des services de police ivoiriens feront l'objet d'une attention particulière de la France ». Mais en privé, le ministre Valls s’est montré lucide sur la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire.
Pour Hamed Bakayoko (Le Patriote 08/11), la sortie de crise en Côte d'Ivoire et les exactions en tout genre sont dus au manque de moyens des administrations nationales en générale et des services de sécurité en particulier. C’est pourquoi selon lui, le pays a besoin d’un partenariat particulier avec la France. «Il était important de procéder à une évaluation de la coopération afin d'identifier et de mobiliser les ressources nécessaires pour relancer ce partenariat, en réactivant ce cadre exceptionnel de Coopération dans le domaine sécuritaire », a-t-il rappelé. Pour lui, cela est impérieux, surtout en raison du contexte particulier de la Côte d’ivoire et de la sous-région. « Cette initiative s'impose d'autant plus qu'au-delà de la protection des biens et des personnes, les risques d'instabilité dans la zone nord-ouest africaine affectée par le terrorisme et le développement de la piraterie maritime dans la zone du golf de Guinée appellent une attention particulière », a poursuivi le ministre de l’Intérieur ivoirien.
A Paris et dans les capitales européennes, on n’est plus dupe des graves manquements à la démocratie et aux droits de l’homme commis par le régime Ouattara. Lesquels ont fini par espérer tout le monde, même ses plus fervents supporters, lesquels se feraient de plus en plus rares.
Catherine Balineau
Les ministres Hamed Bakayoko et Manuel Valls, mercredi dernier Place Beauveau à Paris.

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