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lundi 8 septembre 2008

PRESIDENTIELLE EN COTE D’IVOIRE


Entre Alassane Dramane Ouattara (président du RDR) et Henri Konan Bédié, champion du PDCI-RDA, quel est celui sur lequel les autorités françaises misent pour la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire ? Voici les probables candidats de la France contre Laurent gbagbo।


।Ils ne sont plus en odeur de sainteté auprès des autorités françaises instruites aujourd’hui de leurs faiblesses respectives dans le marigot politique ivoirien। Après avoir cavalé hier pour avoir le parapluie atomique de l’ancienne puissance colonisatrice dans le cadre de la guerre sournoise menée hier contre Laurent Gbagbo, Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié ne jouissent plus du climat de confiance à eux accordé hier sous le président Jacques Chirac। Une époque où ils faisaient feu de tout bois et étaient les chouchous de l’Elysée et de Matignon। Qu’est-ce qui justifie ce manque d’intérêt subit pour Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié ? De sources diplomatiques à Paris, les nouvelles autorités françaises ne comptent pas miser sur des leaders politiques qui ont montré à plusieurs égards des limites, des faiblesses, et qui ont fini par user le capital confiance à eux accordé hier। Pourquoi Ouattara n’est-il plus l’homme de la communauté internationale contre Laurent Gbagbo ? Incursion dans le bois sacré des observateurs les plus avisés।


Le cas Ouattara


Selon nos informateurs, l’ancien Premier ministre du sage de Yamoussoukro n’est plus celui qu’il faut pour une alternance politique au bord de la lagune Ebrié et pour plusieurs raisons। Des enquêtes minutieusement et discrètement menées établissent aujourd’hui des responsabilités du RDR dans le charnier de Yopougon qui avait défrayé il y a quelques années la chronique. Etait-ce un montage du Rassemblement des républicains pour accabler le pouvoir de Laurent Gbagbo qui venait d’accéder à la magistrature suprême ? Les services secrets français ont leur idée après le dépôt des conclusions de leurs enquêtes. Mises au parfum donc de tous les dossiers dont elles ont hérité, les nouvelles autorités françaises auraient décidé de jeter leur dévolu sur des sangs neufs. Dans l’Hexagone, l’opinion internationale est suffisamment informée aujourd’hui sur les parrains et financiers de la rébellion ivoirienne. Paris ne voudrait plus s’acoquiner avec des leaders politiques dont les noms sont collés à cette crise politico-armée. Le président du RDR serait aussi informé de la nouvelle vision de ses alliés d’hier qui ne juraient que par lui. Bien conscient, il serait celui qui commandite des sondages en Europe pour se présenter comme l’idole des Ivoiriens. Une opération de falsification des vrais sondages où Ouattara est l’ombre de lui-même à cette présidentielle. Cette machination n’a pas échappé à la sagacité de ses amis au bord de la Seine et du Potomac. Ceci expliquerait son dernier séjour à Paris via le Burkina-Faso où il a tenté de renouer le fil avec tous.


Et N’Zuéba?


Quant au président du PDCI-RDA, nos sources indiquent que les autorités françaises misent plutôt sur des cadres de sa famille politique comme Charles Konan Banny et Gnamien Konan, ex-DG des Douanes ivoiriennes। L’âge de Bédié serait pour beaucoup dans ce changement d’optique। L’ancien chef de l’Etat ivoirien paie aujourd’hui cash son intransigeance à recevoir Bernard Kouchner, seul, dans sa résidence de Daoukro। Là où le ministre français des Affaires étrangères en voyage à Abidjan attendait discuter de bien de dossiers avec lui। Pour Paris, N’Zuéba est encore dans les schémas de la vieille école politique où le ‘’souverain’’ africain attend toujours qu’on lui rende visite dans son palais royal। Si Alassane Dramane Ouattara met en avant son programme intitulé ‘’vivre ensemble’’ pour convaincre ses amis français, Henri Konan Bédié n’aurait rien présenté jusqu’à présent। Se contentant à chaque rencontre de parler de son mandat écourté par un coup d’Etat alors qu’il était sur le point de lancer les travaux de l’Eléphant d’Afrique। Un disque rayé pour les autorités françaises qui veulent un programme de gouvernement capable de menacer celui de Laurent Gbagbo। D’autres critères auraient été pris en compte pour tourner le dos à Bédié.


Les raisons de l’activisme de Banny et Gnamien


La page Ouattara et Bédié est-elle définitivement tournée pour les nouvelles autorités françaises ? En tout cas, c’est le constat fait par des diplomates en poste à Paris. Si l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny et l’ex- DG des Douanes, le colonel-major Gnamien Konan défilent ces derniers temps en France, c’est parce qu’ils auraient été approchés par des puissances financières de ce pays qui veulent les positionner dans le starting-block pour la prochaine présidentielle contre Laurent Gbagbo. « Il ne faut pas tenir compte des déclarations actuelles de Banny », a confié notre source qui précise qu’il nourrit toujours une revanche contre Gbagbo et Bédié. Mais souhaite, si tel est le cas, être le cheval du Pdci-Rda en lieu et place de N’Zuéba. Ses chances de court- circuiter N’Zuéba au moment venu serait très infimes, a-t-elle ajouté. Tant il y a beaucoup de poches de résistance pour son investiture. Quant à Gnamien Konan, le ‘’Sarkozy ivoirien’’ comme il se fait appeler, il jure de coiffer au finish tous les candidats déclarés. Il pourrait créer la surprise, prévient-on. Comme on peut le deviner aisément, Charles Konan Banny et Gnamien Konan apparaissent aujourd’hui comme les nouveaux chouchous et candidats de la France contre celui des ivoiriens : Laurent Gbagbo.Maxime Wangué

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