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lundi 20 octobre 2008

Filière café-cacao : L’AUDITION DES MINISTRES COMMENCE AUJOURD’HUI

Après la fausse alerte du 28 août dernier, le juge d’instruction commence à entendre, à partir de ce jour, des membres du gouvernement sur la crise qui secoue la filière.
L’audition des cinq ministres autorisée par le gouvernement lors du conseil des ministres du 14 août dernier, «en qualité de témoins» commence finalement aujourd’hui. Après la nomination des deux experts le 16 juillet en vue de «réaliser l’audit financier du Fdpcc, de la Bcc, de l’Arcc, du Frc et du Fgccc depuis leur création jusqu’au 30 mai 2008», le doyen des juges d’instruction, Joachim Gnakadé Ladji, avait obtenu du gouvernement l’autorisation d’auditionner cinq ministres «à titre de témoins».
Ce sont : Paul Antoine Bohoun Bouabré, ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement (ancien ministre de l’économie et des Finances); Amadou Gon Coulibaly, ministre de l’Agriculture; Charles Diby Koffi, ministre de l’Economie et des Finances; Alphonse Douaty, ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques (ancien ministre de l’Agriculture) et Sébastien Dano Djédjé, ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les Institutions (ancien ministre de l’Agriculture). Ces auditions, selon lesdites sources, démarrent aujourd’hui par le ministre de l’Agriculture.
Considérés par le conseil des ministres comme des personnes extérieures et neutres par rapport aux griefs en cours contre la gestion de la filière café-cacao, ces membres du gouvernement sont sollicités pour apporter leur concours à la procédure judiciaire pour faire éclater la vérité. Néanmoins, si des indices graves et concordants de participation aux infractions, objet de l’information, apparaissent dans leurs témoignages, ils s’exposent à être poursuivis mais par la Haute Cour de justice parce qu’ils jouissent du privilège de juridiction.
C’est le lieu de rappeler que les dirigeants de la filière en détention à la Maca à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire le 11 août 2007 par le Procureur de la République, Raymond Tchimou Féhou, sur instruction du Chef de l’Etat, ont toujours clamé avoir agi dans le strict respect de leurs prérogatives et dans les règles de l’art.
Pour étayer leurs propos, les mis en cause, on se souvient, avaient fait remarquer que l’acquisition des différents biens aujourd’hui au centre du scandale avait eu l’aval des ministres de tutelle notamment ceux de l’Agriculture et de l’Economie et des Finances.
C’est pourquoi, les témoignages des ministres devraient apporter de sérieux éclairages dans le déroulement de ce procès qui suscite, depuis son ouverture, de vives réactions de divers ordres.
Une des conséquences de cette crise : la filière café-cacao est, depuis le 22 septembre 2008, confiée à un Comité intérimaire de gestion que dirige Anoh N’Guessan Gilbert.
Abel Doualy(frat mat)

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