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dimanche 5 octobre 2008

Guillaume Soro: l'élection ou le chaos

A quelques semaines de la date officielle de l’élection présidentielle, le premier ministre ivoirien parle. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique (N°2490, à paraître le 29 septembre 2008), Guillaume Soro s’exprime sur le processus électoral, le désarmement, la France, mais aussi sur Gbagbo, Ouattara, Bédié, ses anciens camarades de lutte, sa sécurité, et son avenir. « Le 30 novembre n’est pas une date gravée dans le marbre même si elle demeure notre objectif. L’important, c’est que cette élection soit transparente, démocratique et incontestable ». Guillaume Soro confirme qu’un léger report de l’élection présidentielle est envisageable, assure que les retards sont dus à « des problèmes technique et non à des obstacles politiques », et annonce qu’à la date du 30 octobre, MM Gbagbo, Bédié, Ouattara, et lui-même se réuniront « afin de décider si la date du 30 novembre doit être ou non maintenue ». Alors que l’une des grandes interrogations à propos du scrutin est de savoir si le vote ethnique restera prédominant, l’enfant de Kofiplé est convaincu que « cette élection marquera l’entrée de la Côte d’Ivoire dans l’ère démocratique » et soutient que « ceux qui continuent de plaquer la carte électorale sur la carte ethnique font sans doute une erreur ». Guillaume Soro pense que la crise a ouvert de nouvelles perspectives sur le plan des mentalités politiques et estime que « la question des armes et de leur prolifération est secondaire » dans le problème de la sécurité du processus électoral qui est davantage lié à « l’absence de dialogue » selon lui. Parce qu’il considère que « toute l’architecture de l’élection repose sur sa neutralité », il ne souhaite donner « aucun signe, aucune indication qui permette de tirer la moindre conclusion » sur son vote, et déclare entretenir de bonnes relations avec tous les candidats à la présidentielle. « Je n’ai pas le même agenda politique que MM Gbagbo, Bédié et Ouattara, je ne suis pas candidat » précise-t-il. Son seul but étant de les « amener tous aux élections ». Totalement décomplexé par rapport à la France, il souligne qu’il n’a pas de réseaux en France et ne cherche pas à en avoir. « J’appartiens à une génération qui n’a connu ni la colonisation, ni Jacques Foccart » rappelle-t-il. Conscient que les risques, y compris physiques en ce qui le concerne, vont aller crescendo au fur et à mesure que nous approchons de la présidentielle (« j’ai entendu parler d’un projet d’attentat contre moi, début septembre »), l’ex-leader de la rébellion révèle avoir convenu, avec le président Compaoré, de renforcer sa sécurité. Et se dit « meurtri » de constater que ceux qui en veulent le plus à sa vie soient d’anciens camarades de lutte. « Ce qui nous divise est un problème d’ambition personnelle, bref, de pouvoir » regrette-t-il. Quant au pouvoir d’ailleurs, il prie « pour ne pas en être accro ». Interrogé sur son avenir au lendemain des élections, il affirme qu’il remettra sa démission au nouveau chef de l’Etat élu et prendra une année sabbatique. Cependant, il ne renonce pas à être un jour chef de l’Etat. « Je ne maîtrise pas mon avenir » conclut-il. Retrouver l’intégralité de l’interview dès lundi dans le magazine Jeune Afrique n°2490. సోర్సు జేఉనే afrique

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