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vendredi 14 novembre 2008

Crise ivoirienne : crise à multiple paradoxes

Depuis sa brillante élection à la magistrature suprême de son pays bien aimé la Côte d'Ivoire en octobre 2000 et après sa mémorable prestation de serment dans des conditions calamiteuses, le 26 octobre de la même année, du fait de l'appel à l'insurrection du RDR, qui a fait plusieurs blessés et morts à Abidjan, le Président Laurent Gbagbo avait commencé à mettre en pratique son programme de gouvernement axé essentiellement sur : -L'Assurance Maladie Universelle (A.M.U), grâce à laquelle les soins de santé seront à la portée de tous; -La libéralisation des tenues scolaires et la fourniture gratuite des ouvrages aux élèves qui assurent un égal accès à l'éducation; -La décentralisation territoriale qui rend la population maîtresse de son propre développement: -les Conseils généraux qui suscitent en ce moment beaucoup d'engouement; - la communalisation de toute la Côte d'Ivoire pour apporter le développement à la base; - la régionalisation qui devra parachever le pouvoir du peuple. - La libéralisation du secteur agricole qui permet aux planteurs de gérer eux-mêmes leurs productions de café et de cacao ; - L'appel à candidature dans les régies financières (Trésor, Impôts, Douane) qui permet de combattre l'incompétence, le népotisme, le tribalisme et le favoritisme ; - La régularisation des statuts de la Police nationale, du corps préfectoral et du corps diplomatique ; - La mise à la disposition des jeunes d'un fonds substantiel pour la création et le financement de micro-projets en vue de leur insertion harmonieuse dans l'économie nationale; - L'électrification des villages sans tenir compte de l'appartenance politique et ethnique. Sa bonne gouvernance des affaires de l'Etat, son amour pour son pays, son sens élevé de la responsabilité et sa parfaite connaissance des Ivoiriens ont fait revenir les bailleurs de fonds internationaux. Ayant convaincu une bonne partie de ses compatriotes dans sa manière sobre, pragmatique, humaine, engagée et efficace de conduire les affaires de son pays, il est parti en Italie pour honorer ses obligations internationales en tant que Chef de l'Etat. C'est pendant son séjour italien que, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, des rebelles armés et financés par des Ivoiriens et par la France chiraquienne, ont porté le glaive dans le sein de la mère patrie. Depuis bientôt six (6) ans, la Côte d'Ivoire est à la recherche de solutions supposées ramener définitivement la paix à l'intérieur de ses frontières. Avec du recul, des Ivoiriens patriotes, légalistes et nationalistes dans leur grande majorité, se sont rendus compte que la crise ivoirienne est une crise bâtie sur du mensonge et sur de multiple paradoxes: Paradoxe dans les causes évoquées pour justifier la rébellion Tous les Ivoiriens épris de paix et de justice ont compris que l'ivoirité et la haine des musulmans collées au Président Laurent Gbagbo ne le concernaient pas parce que étranger à toutes ces raisons évoquées par les rebelles. Alors qu'il était dans l'opposition, Laurent Gbagbo a été de ceux qui ont dit haut et fort que l'ivoirité de Bédié Konan Henri créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. Par ailleurs, pour nous autres qui connaissons Laurent Gbagbo et sa “nuclear family”, certaines de ses sœurs sont mariées à des ressortissants du Nord. Lui-même a eu pour tutrice, une famille musulmane dont la cour existe encore à Gagnoa, au quartier Dioulabougou. Comment un tel homme, qui fait de la politique, peut-il être contre les musulmans ? Paradoxe dans l'évolution de la crise et dans les solutions proposées depuis Marcoussis jusqu'à Ouagadougou Avec la crise actuelle, la Côte d'Ivoire a été le premier pays au monde à avoir des ministres analphabètes et n'ayant aucune formation intellectuelle ni professionnelle. Le rappel de soldes pour les militaires déserteurs, ayant acquis des grades dans la rébellion et le versement de 90000 F/CFA (quatre-vingt-dix mille francs) pendant trois (3) mois aux ex-rebelles démobilisés sont les preuves irréfutables de ce paradoxe. Beaucoup d'Ivoiriens considèrent cela comme une prime à la rébellion. Paradoxe dans le comportement des rebelles, de leurs alliés du G7 et du RHDP Alors que Soro Guillaume a été nommé Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire, une et indivisible, ses compagnons de la rébellion sont toujours en armes et administrent une bonne partie du territoire national avec des commandants de zone et des chefs de guerre. Paradoxe dans le finan-cement des solutions de sortie de crise Alors que les rebelles étaient pour la négation de l'Etat et de ses institutions, ils vivent tranquillement et sans gêne au Golf Hôtel d'Abidjan. Ils sont nourris et blanchis au compte de l'Etat de Côte d'Ivoire qu'ils sont venus attaquer. Et ce, depuis six (6) bonnes années. Paradoxe dans le fonctionnement des gouvernements successifs Les ministres sont nommés par le Président Gbagbo. Ils sont payés sur les ressources de l'Etat. Et malgré cela, ils n'ont aucun respect pour lui. Proposés par leurs partis respectifs, ils n'ont d'égards que pour les Présidents de leurs partis d'origine. Paradoxe dans la mise en place de nombreuses structures budgétivores En plus des structures mises en place de façon légale avant la crise de 2002, plusieurs autres ont été créées et noyautées par les rebelles et leurs alliés du G 7 et du RHDP. Chacune de ces structures a un budget et est devenue une pourvoyeuse de fonds pour les différents partis politiques de l'opposition. Censées ramener définitivement la paix en Côte d'Ivoire, elles passent leur temps à comploter contre le camp présidentiel. Paradoxe dans la composition de la Commis-sion Indépendante Elec-torale Indépendante de nom, cette commission est présidée par un baron du PDCI, notoirement connu comme militant de ce parti. Elle est prise en otage par les partis politiques de l'opposition et par la rébellion tant dans sa composition centrale que dans ses démembrements départementaux, sous-préfectoraux et communaux. Paradoxe dans les commentaires faits par les premiers responsables des partis politiques de l'opposition sur le bilan du Président de la République Le gouvernement actuel est un gouvernement de partis politiques. Les membres qui le composent ont tous été proposés par leur parti d'origine. Ils sont donc comptables du bilan de ce gouvernement, contrairement à ce qui se raconte sur la négativité du bilan de la politique de la refondation.

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