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vendredi 3 septembre 2010

Le président de la BAD déterminé à bâtir une institution digne des populations africaines

APA - Dakar (Sé­né­gal) Le pré­sident du Groupe de la Banque afri­caine de dé­ve­lop­pe­ment (BAD), Do­nald Ka­be­ru­ka, s’est en­ga­gé de ‘’conti­nuer avec son équipe à bâtir au quo­ti­dien, une ins­ti­tu­tion ban­caire que les po­pu­la­tions afri­caines mé­ritent’’, lors de sa pres­ta­tion de ser­ment pour un se­cond man­dat de cinq ans à la tête de cette struc­ture de fi­nan­ce­ment du dé­ve­lop­pe­ment du conti­nent.
« Au mo­ment de ma prise de fonc­tion pour un se­cond man­dat, je prends au­jourd’hui l’en­ga­ge­ment de conti­nuer, avec mon équipe, à œu­vrer, et à bâtir au quo­ti­dien une or­ga­ni­sa­tion de sta­ture mon­diale, une ins­ti­tu­tion dé­ter­mi­née et at­ten­tive, dont les pères fon­da­teurs peuvent être fiers et que les po­pu­la­tions afri­caines mé­ritent », a-​t-​il dé­cla­ré au cours d’une cé­ré­mo­nie, or­ga­ni­sée mer­cre­di à Tunis (Tu­ni­sie), siège tem­po­raire de la BAD de­puis fé­vrier 2003, de­puis sa dé­lo­ca­li­sa­tion d’Abid­jan (Côte d’Ivoire).
Il a sou­li­gné que pour trans­for­mer la BAD, son équipe et lui-​même sont prêts à ap­pro­fon­dir et à an­crer les ré­formes ins­ti­tu­tion­nelles, même si et sur­tout lors­qu’elles sont dou­lou­reuses ou dif­fi­ciles.
Il a sou­li­gné qu’il ne se fai­sait au­cune illu­sion quant aux obs­tacles qu’il fau­dra sur­mon­ter, et a ajou­té qu’il est conscient de la com­plexi­té de la nou­velle donne éco­no­mique.
Il reste néan­moins plei­ne­ment confiant dans la dé­ter­mi­na­tion de l’ins­ti­tu­tion à venir à bout des dif­fi­cul­tés.
« Notre dé­ter­mi­na­tion re­pose aussi sur l’appui ferme et sou­te­nu ap­por­té à la Banque afri­caine de dé­ve­lop­pe­ment, et sur la confiance pla­cée en elle par les pays membres pen­dant la dé­cen­nie écou­lée, en par­ti­cu­lier ces cinq der­nières an­nées, pour lui per­mettre de ré­pondre aux be­soins crois­sants et en mu­ta­tion du conti­nent », a-​t-​il in­di­qué.
Il a rap­pe­lé qu’ef­fec­ti­ve­ment, les ac­tion­naires ont fait preuve d’une confiance to­tale dans la prin­ci­pale ins­ti­tu­tion de fi­nan­ce­ment du dé­ve­lop­pe­ment de l’Afrique, qu’il s’agisse de la re­cons­ti­tu­tion de ses res­sources, du ren­for­ce­ment de ses ca­pa­ci­tés in­ternes, de l’ex­ten­sion de son champ d’ac­tion, et de l’ac­crois­se­ment de sa ca­pa­ci­té à ré­agir aux chocs ex­ternes.
En ce qui concerne l’évo­lu­tion de la donne éco­no­mique, M. Ka­be­ru­ka a sou­li­gné que la dé­cen­nie écou­lée, et en par­ti­cu­lier les trois der­nières an­nées, ont été mar­quées par de pro­fonds bou­le­ver­se­ments dans l’éco­no­mie mon­diale et un chan­ge­ment du dis­cours sur l’Afrique.
Il a sou­li­gné qu’il est dé­sor­mais admis que la dy­na­mique po­si­tive dé­ve­lop­pée par l’Afrique de­puis le tour­nant de la dé­cen­nie n’est ni un feu de paille, ni une nou­velle illu­sion.
Il a fait va­loir que si la pau­vre­té est en­core pro­fonde et la crois­sance du re­ve­nu par ha­bi­tant déses­pé­ré­ment lente, il y a eu quelques pro­grès sur les­quels des ef­forts pour l’ave­nir peuvent être fon­dés.
« Tout en conso­li­dant nos op­tions stra­té­giques au cours de ces cinq pro­chaines an­nées, nous de­vons prendre conscience de ces pro­fonds chan­ge­ments dans l’éco­no­mie mon­diale, et de la nou­velle dy­na­mique dans une bonne par­tie de l’Afrique », a –t-il en­core dit.
Il a fait ob­ser­ver que les orien­ta­tions stra­té­giques de l’ins­ti­tu­tion res­tent va­lables, et qu’elles com­prennent l’ap­pro­fon­dis­se­ment de l’in­té­gra­tion ré­gio­nale, le dé­ve­lop­pe­ment du sec­teur privé, la ré­duc­tion du dé­fi­cit des in­fra­struc­tures, en par­ti­cu­lier dans le sec­teur éner­gé­tique, le dé­ve­lop­pe­ment des com­pé­tences sur­tout tech­niques et scien­ti­fiques, le ren­for­ce­ment de la so­li­di­té de la gou­ver­nance et des ins­ti­tu­tions, ainsi que l’appui aux États fra­giles.

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