« L’Afrique est-elle prête pour la démocratie? » « Rome ne s’est pas fait en un jour. » « La démocratie est une affaire de longue haleine qui demande patience et tolérance ».
Voilà autant de réflexions que l’on a souvent coutume d’entendre. Pour justifier la marche cahoteuse que connait ce système de gouvernance sous nos tropiques.
Si de prime abord, ces affirmations ne souffrent de contestation, l’on peut relever quelques insuffisances dans ces pensées.
Avec la chute du mur de Berlin en 1989, l’Afrique au sud du Sahara a renoué avec le multipartisme. Cela ouvrait la voie à la démocratie, système par excellence de gouvernance du « peuple par le peuple ».
La démocratie depuis plus de deux décennies fait donc son petit bonhomme de chemin dans les pays africains, notamment en Cote d’Ivoire. Mais depuis 1990, date de son instauration par le truchement du multipartisme, la démocratie a du mal à entrer dans les mœurs des Africains. Les différents évènements qui se sont succédés en Cote d’Ivoire sont d’ailleurs là pour nous en convaincre.
Comme tout système, la démocratie a ses règles et son mode de fonctionnement que les politiques et les citoyens ont dû mal soit à accepter soit à appliquer.
Ces règles dont l’alternance en est un levier essentiel, ont pour épine dorsale la Constitution du pays. Malheureusement, elles ne rencontrent l’assentiment des partis politiques que lorsqu’elles sont édictées ou appliquées en leur faveur.
Personne ne veut perdre. Tout le monde veut être le vainqueur de toutes les joutes électorales. Cependant, comme toute compétition, la démocratie a besoin d’un vainqueur et d’un vaincu. C’est ce qui donne toute son essence à ce système.
Or on assiste, après chaque élection, à des querelle de chiffonniers après chaque élection. Parti au pouvoir et opposition s’accusent mutuellement de fraudes, jetant ainsi l’anathème sur la démocratie. Alors qu’ailleurs, elle a fait ses preuves, permettant ainsi aux populations de savourer ses bienfaits.
Grand bien leur fasse. Mais à cause de ces politiciens des tropiques, qui ont décidé de pervertir la démocratie, l’on est à se demander si l’Afrique est prête pour la démocratie.
FREDERIC GORE BI
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