Après les camps militaires et
commissariats qui ont été successivement attaqués, ce commando a frappé
dans l’extrême ouest du pays , puis de nouveau dans la région d’Abidjan,
précisément à Jacqueville et à Dabou où les éléments de ce mystérieux
commando ont réussi à libérer les prisonniers de la ville.
Constitué de soldats qui de toute
évidence ne craignent rien, leurs actions sont de vrais actes de
défiance vis-à-vis du pouvoir, qu’ils frappent au niveau de ses points
de virilités, à savoir les camps militaires, les commissariats et les
check-point militaires.
Ces cibles militaires que choisis le
mystérieux commando ne fait qu’augmenter la psychose générale qui s’est
emparée du pays. Il est évident que des individus qui osent s’attaquer à
des camps militaires protéger par des soldats, sont tout sauf des
peureux. S’ils décidaient de s’attaquer de manière ciblée à certaines
autorités politiques dont les protections individuelles ne sont pas
aussi corsées que les camps militaire, il est évident que le régime
serait décapité dans les prochains jours.
C’est ce risque de basculement vers des
attaques ciblés qui fait peur aux militants de certains partis
politiques qui se rendent compte que leurs responsables ne sont pas
aussi protégés qu’ils ne le croyaient, même si jusqu’ici le commando a
décidé ne pas s’en prendre à des civils.
Quelle autorité politique sera la
première cible de ce mystérieux commando qui n’a peur de rien : voici
la question qui circule sur toutes les lèvres à Abidjan.
D’ici là, il faut dire que ce commando,
qui est très mobile, a fait le choix tactique d’une guerre mouvante et
perlée. De toute évidence cette tactique est en train de provoquer des
crises de nerf chez les soldats FRCI qui ne savent pas comment répondre à
une guerre sans position.
Ces soldats FRCI qui sont devenus tous
des cibles potentielles défoulent leurs tensions nerveuses sur des
civils choisis sur des critères ethniques. Ceux-ci sont l’objet
d’exactions et de tortures dans les quartiers et villes qui ne sont pas
favorables au Président Ouattara.
En ce qui concerne les questions sur
l’identité des assaillants, on peut dire, sans risque de se tromper que
certaines de ces attaques sont le fait de soldat Pro-Ouattara, les
anciens combattants du » commando invisible » qui se sentent trahis
par les autorités en place. Leur porte-parole le commandant Balahou qui a
qualifié ces autorités « d’ingrats », a fait une déclaration en date d’hier (15 aout 2012),
dans laquelle il a demandé l’intégration de leurs éléments dans l’armée
et la prise en compte de leurs chefs qui sont en exil ainsi que la
libération de leurs camarades emprisonnés.
Il faut noter que dans une interview accordée en février 2012,
le commandant Balahou avait déjà mis en garde le régime contre un
risque de basculement de leurs revendications vers une confrontation
armée, au cas où ceux-ci feraient l’objet d’un mépris de la part des
autorités.
De toute évidence, les dernières
escalades de violence au lendemain de l’appel qu’a lancé le commandant
Balahou à ses éléments, vont dans le sens de confirmer un lien entre ces
actions de terrain et la déclaration du commando invisible.
Koné Mory à Abibjan Pour ivoireinfo.com
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