Dans
cette déclaration dont nous avons reçue copie, le dimanche 4 novembre
2012, Damana Adia Pickass, président de la coalition des Patriotes en
exil (Copie), se défend et charge le Président de l’Assemblée nationale
de Côte d’Ivoire, Soro Guillaume. Qui l'a accusé, mardi 30 octobre 2012,
de passage à Paris, d'être le commanditaire des attaques en Côte
d'Ivoire. Faut-il le rappeler, Soro Guillaume avait, relativement aux
attaques contre les Frci, affirmé ceci : ‘’Elles viennent du Ghana. Je
n’userai pas de la langue de bois. Il y a des politiques parmi ceux qui
attaquent comme Damana Pickass et des militaires comme le colonel
Tohouri, ancien patron du Basa ».
« Lors de son
récent passage en France, M. Guillaume Soro nous a accusé depuis notre
exil ghanéen, d’être directement responsables des attaques en Côte
d'Ivoire. Au-delà de ces accusations fallacieuses sans fondements aux
allures de diversion qui ne nous surprennent plus désormais, il serait
salvateur de révéler sur la place publique toutes les manigances et
actions de sabotage de M. Guillaume Soro qui tendent à prendre en otage
toute la Côte d’Ivoire.
En effet, M.Soro Guillaume sait plus que
quiconque qui est le réel instigateur des attaques contre le régime de
M.Ouattara. Aujourd’hui, ce n'est plus un secret de polichinelle que cet
ex-chef rebelle veut à tout prix le fauteuil de (…) M. Ouattara. Et
pour ce faire, Guillaume Soro fait une cour assidue aux pro-Gbagbo. Il
s’agit pour lui de se mettre dans la posture de celui qui peut racoler
les morceaux du tissu social fortement déchiré et apparaître comme
celui-là même qui peut réconcilier les Ivoiriens. Et donc avoir les
faveurs de la communauté internationale dans le cadre d’une possible
alternative à M. Ouattara.
C’est d’ailleurs pourquoi, il manœuvre
habillement pour faire échouer le processus de réconciliation, faisant
apparaître M. Ouattara comme un incapable à faire la réconciliation et à
créer la paix et la concorde entre les Ivoiriens. C’est dans cette
optique que le jour, il prône le radicalisme et l’absence de compromis
avec les pro-Gbagbo au niveau du régime, et la nuit tombée, il fait la
cours à des pro-Gbagbo en leur disant exactement le contraire dans le
but de se positionner comme le porteur de tous les espoirs du retour des
exilés dans leur pays. Par ailleurs, M. Guillaume Soro a fait des
révélations très graves sur l’état de santé de M. Ouattara. Il fait
circuler entre autres, que M Ouattara serait très malade (…), et lui en
tant qu’héritier constitutionnel se pencherait dans ce cas favorablement
sur la situation des exilés et des partisans du président Laurent
Gbagbo; situation qu’il qualifie d’injustice, d'insupportable et
d'inadmissible.
Cependant, en attendant (…), il n’y aura
pas de répit pour M. Ouattara, car Soro n’exclut pas du tout son
ascension au pouvoir par un coup de force. Et tout y passe pour créer
l’instabilité. C’est donc Soro qui attaque les commissariats et les
brigades. C’est encore lui qui casse les prisons et les sites
stratégiques comme Azito, et harcèle les positions des Frci afin
d’exaspérer la communauté internationale dans le but d’avoir les
arguments politiques de porter l’estocade salvatrice à un régime que
tout le monde aura vomi, faisant de lui une fois de plus l’homme
providentiel dont la Côte d’Ivoire a besoin.
Dans sa stratégie de conquête effrénée
du pouvoir d’Etat, il est parvenu à rallier à sa cause la quasi-totalité
des chefs de guerre en se faisant passer pour leur protecteur face à
une Cpi de plus en plus intransigeante vis-à-vis de leurs graves crimes.
M. Guillaume Soro n’a-t-il pas sournoisement ébruité le fait qu’il a
récemment évité au commandant Fofié Kouakou une arrestation et un
transfèrement à La Haye lors d’une réunion des chefs d’états majors de
la Cedeao tenue à Ouagadougou ?
Réunion à laquelle devait
intentionnellement participer le commandant Fofié en tant que membre de
la délégation ivoirienne. Le plan étant qu’une fois au Burkina, le
commandant Fofié soit mis aux arrêts et transféré à la Cpi sur ordre de
M. Ouattara comme gage de sa bonne foi. Ce qui serait un bon signal pour
le régime envers la communauté internationale qui s’agace du manque de
volonté du régime d’Abidjan d’arrêter les suspects identifiés comme tels
par la Cpi. Fofié n'est finalement pas allé à Ouagadougou. Cela a fait
que les chefs de guerre sont remontés contre Ouattara (…).
Que cela soit clair, je ne le dis pas
pour déstabiliser des écuries ou faire plaisir à quiconque, car
Ouattara et Soro c’est blanc bonnet, bonnet blanc. Et leur guerre
interne nous serait indifférente si Soro ne cherchait pas des boucs
émissaires comme étant des pro-Gbagbo en général et notre personne en
particulier. Je le fais exclusivement afin que M. Soro Guillaume arrête
ses petites manigances, car je n’accepte pas que la paix et la
réconciliation en Côte d'Ivoire soient tributaires de ses ambitions
présidentielles.
En outre voulant s'affirmer comme le
véritable maître du pays, il n'hésite pas à denier à certains ministres
leurs prérogatives en s'arrogeant leurs fonctions à chacune des attaques
qu'il suscite en montant au premier plan apparaissant comme le dernier
rempart du régime, l'incontournable. Le retour des exilés, le dialogue
inter Ivoirien ne peuvent être suspendus aux intérêts égocentriques de
cet individu.
La Côte d'Ivoire ne peut pas continuer à
être prise en otage par Soro et son clan. Tout comme je n’accepte pas
qu’il nous accuse de façon aussi outrancière que désinvolte sans même un
début de preuves. Qu'il jette le discrédit au mépris des règles
élémentaires de la diplomatie sur un pays sérieux comme le Ghana, est
inacceptable.
Au demeurant, nous voulons réitérer
solennellement notre appel au dialogue sincère vrai en vue d’une
décrispation de la vie socio-politique en Côte d'Ivoire.
Notre parti, le Front Populaire Ivoirien
et l’ensemble des exilés, croient au dialogue sincère comme voie idéale
du retour de la paix et de la concorde dans notre pays. Et nous ne
désespérons pas d’avoir des hommes et des femmes au sein du régime
d’Abidjan sensibles à cet appel ».
DAMANA Adia Pickas
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire