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lundi 19 novembre 2012

Le président ivoirien consulte

AudiencesABIDJAN - Le président ivoirien Alassane Ouattara a rencontré lundi l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié, son principal allié, en vue de former un nouveau gouvernement après avoir dissous le précédent cabinet à la suite de dissensions dans leur coalition.
De retour ce week-end d'une visite au Vatican, M. Ouattara s'est rendu en
fin de journée au domicile de M. Bédié à Abidjan, a constaté une journaliste
de l'AFP. Après un entretien de moins d'une heure, les deux hommes n'ont pas
fait de déclaration aux nombreux journalistes présents.
Le chef de l'Etat a dissous le 14 novembre le gouvernement formé en mars,
officiellement en raison de divisions au sein de la majorité parlementaire
issue de la coalition entre le Rassemblement des républicains (RDR) de M.
Ouattara et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) dirigé par M. Bédié
(ancien président ivoirien de 1993 à 1999).
La présidence a justifié cette dissolution surprise par le fait que le
groupe parlementaire PDCI et celui d'un petit parti allié avaient voté en
commission contre un projet de loi sur le mariage présenté par le
gouvernement, y voyant une atteinte à la cohésion de leur alliance.
Le cabinet dissous était dirigé par le Premier ministre Jeannot Kouadio
Ahoussou, une personnalité issue des rangs du PDCI en vertu d'un accord de
coalition.
Selon la présidence, les tractations en vue du prochain gouvernement se
font avec le PDCI et les petits partis alliés, excluant pour l'heure l'entrée
de fidèles de l'ex-président Laurent Gbagbo.
Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI, avait exprimé sa surprise
et son incompréhension après la dissolution, qui selon des observateurs
traduit des tensions importantes entre le RDR et le PDCI. Au sein du parti de
M. Bédié, une grogne monte contre le parti de M. Ouattara, accusé de visées
hégémoniques.
Le président Ouattara est aux commandes depuis avril 2011, après une crise
politico-militaire ayant fait environ 3.000 morts à la suite du refus de M.
Gbagbo de reconnaître sa défaite à l'élection de novembre 2010.

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